Art et accompagnement

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À PARTIR D’UNE REFLEXION DU TABLEAU DE SIEGER KÖDER “ EMMAÜS “

“ Et voici, ce même jour, deux disciples allaient à un village nommé Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades” (Lc24, 13).

Un Accompagnateur est une personne veille à la sensibilité, la attention, qui n’est pas pressé, et qui sait que, bien que trop de choses sont importantes, et essentielles, et qu’il existe des options d’urgence..., la plante ne pousse pas d’un trait, sinon qu’elle va à son rythme. Elle a besoin d’être alimentée, arrosée, de patience, et d’assistance... (Irving Gabriel Amaro Ramayo).


INTRODUCTION

Bonjour frères et sœurs: je désire commencer par quelques mots d'exhortation Evangelii Gaudim " L’accompagnement… authentique commence toujours et progresse dans le domaine du service de la mission évangélisatrice" (173). En ce moment de mon service, j'ai beaucoup de rêves et d’aspirations pour nos jeunes de la famille vincentienne, je vois des jeunes pleins d’illusions, et de désirs, qui sentent cette force de notre institution et qui pour avancer ont besoin d’être accompagnés.

L'accompagnement c’est la santé, le bien-être, pour tant de choses merveilleuses, nous ne pouvons pas avancer seuls. Donc, en plus d'accompagner les jeunes, je tiens à vous encourager dans cette tâche. Je sais que certains ont des outils pour le faire, d’autres les recherchent, et plusieurs autres comptent sur la bonne volonté, mais ce n'est pas suffisant.

Pourquoi un tableau? Parce que certains voient et d'autres regardent. Dans ce cas, j’ai regardé humblement et j'ai choisi de faire cette analogie. Je considère que travailler avec des analogies nous aide à développer des arguments, des questions, à apprendre et désapprendre. Lorsque je me suis présenté aux Conseillers Nationaux et à la JMV de tous les pays, je me souviens que j’avais fait une analogie sur la musique: Aujourd'hui, je nous invite à l’écouter et à la danser...:

"La musique et le travail avec les jeunes. Les éléments de base de la musique sont: le rythme, la mélodie et l'harmonie, et plus encore. Que se passerait-il si nous combinons la vie, la proximité, l'esprit, le charisme et les valeurs personnelles? Quel serait le résultat? Le travail avec les jeunes a sa propre mélodie, son rythme et les harmonies sont différentes à plusieurs égards, et cela est parfois délicat. Mais si ces éléments et bien sûr, d'autres, sont mis ensembles, nous passerons des sons indépendants à une belle mélodie; c’est de cette façon là que je vois le travail avec les jeunes. Il faut mettre plusieurs éléments ensemble et parvenir avec les jeunes et leur réalité, une mélodie qui arrive à motiver la JMV, afin de contaminer d'autres personnes de prendre le chemin de la foi et du service. Pour ce faire, nous devons dédier notre temps pour atteindre cet objectif, nous devons apprendre à connecter. Vie, compétences, rythme, mélodie, etc. "

Je vous invite tous à aller à la piste de danse. Ne jamais oublier qui la musique unie et brise les frontières. Notre Pape est déjà sur la piste de danse, nous sommes au premier rang et pas sur la touche. Pourquoi ce peintre et pas un autre? Parce que ce tableau me transmet un sens profond du Dieu vivant.

Je voudrai que cette exposition exprimée à coup de pinceau, soit un outil utile pour le développement de la tâche d'accompagnement et qu’il en soit ainsi dans un esprit d’amour, de plaisir et de joie.

Qu'est-ce que l'art?

L'art est la capacité de communiquer à d'autres, nos propres sentiments, grâce à l'utilisation de signes extérieurs; et en particulier en réalisant et en manifestant la beauté. "C'est l'expression sensible de la beauté


2. Qu’est ce que l'accompagnement?

Parler du terme accompagnement sembles très long, néanmoins, j’aimerai commencer à partir du mot latin "cum panis" celui qui partage le pain, qui est à vos côtés, une personne très proche, prête a l'écoute, au dialogue et qui favorise les relations interpersonnelles. On peut dire qu'il existe deux types d'accompagnement. Un accompagnement qui permet la guérison des blessures, qui permet l'intégration personnelle, ceux qui peuvent effectuer cette tâche sont des gens spécialisées sur ces questions et l'autre type d’accompagnement est Pastoral et est propre à tout le monde.

Il ya des passages bibliques que nous pourrions souligner pour mieux parler de l’accompagnement: Les Disciples d'Emmaüs, Le Bon Samaritain, le Bon Pasteur, Le Fils Prodigue. Dans chacun de ces textes, nous observons une certaine proximité malgré les différentes caractéristiques des personnes, les différentes cultures (les Samaritains), le rejet des valeurs (le fils prodigue), mais malgré cela les attitudes de proximité sont présentes, celles du dialogue, de l'ouverture, de l'écoute, l'Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, «La joie de l'Evangile», peut éclairer certains aspects du travail d'accompagnement.

L’être humain a besoin de d’être accompagné dès sa naissance. Et plus l’on grandit, plus le besoin est fort. C’est pas une tâche très facile, si nous essayons de paraphraser Socrate, "Confier son âme à l'autre, exige beaucoup de confiance”, c’est être à ses côtés, l’aider à discerner et à cheminer dans la vie, comme l'analogie utilisée par Savater à l’image du mur et le lierre, sans le premier le second ne peut exister, c’est comme si on offrait au jeune un support et une résistance pour aller de l'avant face aux situations de la vie, ce qui provoquerai forcement une catastrophe.

Être un accompagnateur pasteur des jeunes signifie: faire en sorte que les jeunes «se sentent», c'est-à rester qu’ils restent concentrés sur ce qu’ils font pendant un temps suffisant pour que la curiosité initiale, faible et transitoire, se renforce et prenne un sens précis.


Qui accompagner?

Un accompagnateur comme son nom l'indique peut accompagner tout être humain, mais maintenant je veux juste prendre le jeune comme l'objectif principal de l’accompagnateur. Parlant de la jeunesse, nous pouvons détailler de nombreuses caractéristiques la concernant. Cependant, elle varie en fonction de la culture, de l’époque, du lieu, de l'éducation, etc. Je ne veux pas entrer dans trop de détails et m’éloigner, du point de départ et d'arrivée, le conseiller.

Le jeune reçoit une rafale de trop de choses de la part de cette société de consommation, qui l’invite au bonheur, à avoir plutôt que d'être. «La télévision offre des modèles de vie, des exemples et des contre-exemples, viole toutes les limites et favorise tous (...) l'abondance des nouvelles souvent contradictoires (avec une mer de doutes qui l’accompagne). «La télévision tend à reproduire les mécanismes de socialisation primaire employés par la famille et l'Église: socialise à travers des gestes, des climats affectifs, les tonalités de voix et favorise des croyances, les émotions et les adhésions totales" (JC Tedesco) ... Il n’existe rien d'aussi subversif que la télévision ... Mais le fait est que la télévision fonctionne lorsque les parents ne sont pas là, souvent pour distraire les enfants pendant l’absence de ceux-ci... et d'autres fois, ils sont là, mais aussi silencieux et scotchés à l'écran comme leurs propre enfants. Et quand ils atteignent l'adolescence et l’âge de la jeunesse, ils sont le résultat de ce mode de vie1.

La proximité et l'écoute peuvent aider pendant l'entretien, avec un minimum de sérieux: le jeune se sent à l'aise dans cet environnement, dans une ambiance intime et sans interruptions, en donnant un temps favorable pour que le jeune s’exprime. Parfois, il faudra entrer dans la peau du jeune pour comprendre ce qu’il nous dire; en fonction de la réalité ce sera fréquent ou non, en réalité il n’ya pas un rythme défini; ça peut être formel, informel, semi-formel même.


Qui est Siegel Köder?

Sieger Köder est né le 3 Janvier 1925 à Wasseralfingen (Allemagne) où il a terminé ses études secondaires. Prisonnier de la Seconde Guerre mondiale. Il se forme pour être graveur et orfèvre. Jusqu'en 1951 il va étudier la philologie anglaise. Après 12 ans d'enseignement technique et de travaille en tant qu'artiste, Köder fait la théologie et sera ordonné prêtre catholique en 1971.

De 1975 à 1995, il sera curé de Hohenberg et Rosenberg. Après il se retirera dans un village non loin de Stuttgart, où il vit actuellement. Les années passées en paroisse ont inspiré la plupart des peintures de Köder. Il ya une harmonie complète entre les deux vocations: prêtre et artiste.

Son expérience de la période nazie et la Shoah se reflète constamment dans ses tableaux, qui manquent souvent de référence explicite ou implicite du monde juif. Les peintures de Köder ont également une signification théologique profonde. Presque jamais, il ne peint le visage du Christ, la plupart du temps il le reflète dans de l'eau ou du vin. (Exemple: le lavement des pieds et la Cène). Il a également pour habitude de peindre Jésus hors des tableaux, dans le même plan que le spectateur comme pour indiquer que Jésus est toujours vivant aujourd'hui dans la personne qui regarde l'image.

Il utilise ses peintures comme Jésus a utilisé des paraboles. Il raconte toujours des histoires pleines de symboles et de couleurs, soulignant la condition humaine complexe et la profondeur de la foi chrétienne.


Caractéristiques de ses peintures - Style.

Köder Sieger est un adepte du mouvement artistique qui a fortement dominé au début du XXe siècle, en l'Allemagne, l'expressionnisme. C’est un art actuel qui inspiré de Van Gogh méprise en particulier la forme artistique en faveur du contenu. Son intention est d'exprimer ce que l'auteur ressent, sans contraintes formelles et esthétiques. Il prétend que le spectateur ait un impact émotionnel à travers les formes tordues et colorées, la composition agressive, etc. Ainsi, les peintures expressionnistes n'ont aucun respect pour la perspective, la composition ou le traitement de la lumière. Elles utilisent la couleur d'une manière violente, provoquant une vue déformée ou caricaturée dans l’intérêt de faire ressentir au spectateur la même chose que l'auteur. Outre la couleur, les expressionnistes aime le symbolisme qui se concentre plus sur le contenu que sur la simple représentation objective des choses. Sa forme d'expression est plane, droite et très rythmique, à la recherche d'une simplification absolue de la forme et la couleur. Dans ce sens, cherche à récupérer les formes d'expression de l'art primitif ou médiéval.


Comment regarder les tableaux?

Les expressionnistes veulent créer des émotions intérieures. Par conséquent, vous devez regarder les tableaux en observant ce qu’ils provoquent en nous. Derrière chaque tableau de Köder Sieger est racontée une histoire. Une histoire sur l'être humain, sur vous-même, à la fois, il est raconté une histoire au sujet de Dieu. Chaque tableau se réfère à plusieurs textes bibliques explicites. Il convient d’observer les tableaux en analysant nos propres sentiments et ce que Dieu veut nous dire à travers l'histoire biblique sur laquelle le tableau est basé.

Reflexion sur l’accompagnement.

Le tableau d’ Emmaüs.

Ce tableau représente le passage biblique connu comme les disciples d'Emmaüs (Luc 24,13-35) qui raconte la déception des disciples. Deux randonneurs partagent leur vie, misérables, tristes, déçus, et désespérés, de ce qu'ils ont vécu. Le projet auquel ils avaient cru: «Jésus, libérateur d'Israël», mais après tout, cela ne s'est pas produit. Ils retournent à leur ancienne vie, c'est parce qu'il n’ya pas avec eux un accompagnateur pour les aider à réfléchir, analyser et projeter ce qu'ils ont vécu. Jésus prend l'initiative, va à leur rencontre, les écoute, est intéressé par leur découragement et pose la question: De quoi parlez-vous?, Une partie de leur réalité, leurs sentiments, de leur expérience, de leur tristesse, ils ne réalisent pas qui les accompagne. Jésus, en tant que compagnon, marche avec eux, écoute, leur pose des questions, reconnaît que la foi est un processus, parfois très long. Quand ils le reconnaissent, il disparait. Ils se précipitent à Jérusalem, ils veulent faire passer le message, la bonne nouvelle: Jésus est la vie, l'espérance, c'est à dire son projet a un sens.

Dans la première peinture, une lumière occupe la partie centrale, sans forme. Il existe trois moments dans le tableau, que je vais décrire séparément. La partie centrale a deux hommes autour de la table, sur laquelle: du pain et du vin. Dans chacun des moments, seront soulignées certaines caractéristiques de l’accompagnateur.


Premier Moment

Côté gauche du tableau.

Deux hommes, dont il est impossible de reconnaître le visage. On ne sait pas s’ils marchent, mais assez pour apprécier qu’ils tiennent un livre, dans l'obscurité, il n’est pas possible de lire un texte.

Au loin, derrière eux, on observe des croix et la lune. Le fond de cette image est sombre.

Cela me fait penser que l’accompagnateur parfois ne voit pas clairement ce qui est derrière chacun des jeunes. Mais la chose importante est l'attitude de proximité.

---Écoute et patience. Savoir écouter sans hâte et sans freins, ménager son temps. Avoir écouté longtemps en silence avant de dire quoi que ce soit au jeune. Accepter que chaque jeune ait son propre rythme et le soutenir à continuer le processus.

Les croix signifient la mort de Jésus. Ce que pensaient les disciples au sujet de Jésus ne s’est pas produit, comme ils l'avaient pensé. Les choses n'ont pas de sens. Dans l’ombre, on peut apercevoir qu’il ya une troisième personne avec une lumière au-dessus. L'expérience du Ressuscité n’a pas encore été entendu par ses disciples “et ils s'entretenaient de tout ce qui s'était passé. Pendant qu'ils parlaient et discutaient, Jésus s'approcha, et fit route avec eux.” (Lc 24,14 à 15)

Une expérience de foi qui est mise au service des jeunes: qui s’est senti aimé peut faire sentir la même chose à d’autres, donner un sens à la vie, répandre la joie de vivre. "La force du cœur qui permet la proximité ..." (E.G, 171).

Deuxième moment.

S’agit-il des mêmes hommes en arrière plan? Maintenant leurs vêtements se distinguent, sont différentes: bleu et rouge, ils sont à côté de la table carrée, recouverte d'une nappe blanche. Ils sont très près d'elle, comme s'il n'y avait plus d’espace dans le tableau. Sur la table, trois verres avec du liquide rouge, peut-être le vin, Ils sont deux, pourquoi y a-t-il trois verres? Le pain rompu en deux morceaux, correspond au nombre de personnes assises à la table, l’une des deux personnes a du pain dans la main, ce sont trois morceaux de pain.

Accueillir: Au-delà d’une façon juste polie de traiter les gens. C’est de recevoir et de traiter avec amour et délicatesse la vie des jeunes, sachant harmoniser avec le cœur et aller au-delà des mots qui se disent et s’écoutent et ne pas forcer les silences2. (Jn 24 16)

Humilité: Reconnaitre que je ne suis pas le protagoniste de ce travail, mais un instrument pour la croissance des jeunes. Je ne suis pas un essuie larmes, savoir le dire, je suis quelqu'un qui partage la vie avec eux. Leurs réalités, les rêves et les illusions.

instruments d'aide: C’est pas assez d’être accueillant, il faut mettre la table, preparer le gouté, il faut aider le jeune à tenir compte de ses besoins et réalités, en s’appuyant sur la technique de l'interview, menée dans un endroit approprié, avec une atmosphère d'accueil, qui s’obtient par la proximité et l'écoute. Savoir clairement à quel endroit on va avec l’accompagné. Quelques questions qui pourraient aider : Que recherches-tu? Pourquoi maintenant? Pourquoi moi? Sans oublier de faire un plan d’accompagnement.

Attitudes: Des attitudes positives envers les jeunes sont les meilleurs: la proximité, l'acceptation, l'amitié; et le pouvoir de fixer des limites avec eux, sachant leur proposer des options. Fixer des limites, aide également les adolescents et les jeunes adultes. L’accompagnant doit faire confiance, croire en soi, ressortir ses qualités, faire ressortir le meilleur de lui-même et aider les jeunes à faire de même.


[a.] Devant la table.

Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture... Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse... (LC 24, 27. 29)

Devant la table certains écrits, certains enroulés, d’autres comme des tablettes ouvertes2, comme si ils étaient en train de les étudier. C'est peut-être la Torah3. Il ya une lueur de lumière, formant un arc, à la porte. Peut-être quelqu'un était là, ou alors encore là, mais la lueur ne nous laisse pas voir qui c’est. Peut-être parce qu'il est tard, et qu’ils l’ont invité à manger et il s’en va déjà? Laissant la porte ouverte? “Ils l’on reconnu à la fraction du pain" (Lc 24, 31.35).

L’accompagnement n’est pas managérial, mais plutôt fraternel et libre: Il ne s’agit pas de "je sais et toi pas." "Apprendre à reconnaître la situation de chaque individu devant Dieu" (EG 172). Il est à noter que l'accompagnement chez les adolescents a trois moments: le rêve, qui les aide à sortir de l’enfance et aller de l’avant. Le projet, qui les aide à exercer la volonté et le 3 moment est la réalisation, sachant clairement que l'objectif est de faire des adultes, ils ont besoin dans tout ce processus d’être accompagnés.

Il est un invité: L’accompagnateur c’est quelqu’un qui est invité à participer dans le monde de l'autre, a qui on donne la permission d'entrer afin d’être plus prêt, donc, il connait la vie de qui l’invite, non pas pour ordonner ce qui doit être fait, et comment cela doit se faire; il doit avoir un profond respect. Dans la mesure où l’accompagné progresse, croît, l'intensité de la tâche de l’accompagnateur diminue, car il est clair que c’est ce que nous recherchons.

Il est créatif: "Le résultat pastoral ne dépend pas de la richesse des ressources, mais de la créativité de l'amour5" avec les moyens à disposition, les possibilités offertes, pour parvenir à l'accompagner dans le voyage de la vie.

[b.] Deux postures différentes…

Première posture: L'homme en bleu à la tête baissée, donnant l’impression qu’il pense, son talith2 sur sa tête, en fond de sa coutume et tradition, mangeant le pain d'une manière silencieuse et timide, peut-être dans la prière avant de manger, son regarde un peu perdu ou peut-être qu’il regarde les écrits.

Respectueux: L'accompagnateur ou encore celui qui désire accompagner est quelqu’un qui sait ou est déterminé à connaître et comprendre l’environnement des jeunes, qui est capable d'écouter, "le nombre de fois nécessaire" (EG 169). L’écoute nous aide à trouver le bon mot et le geste que nous désinstalle de la condition de calme téléspectateur face à la réalité des jeunes (cf. EG. 171).

Deuxième posture: L’homme en rouge: regardant vers la lumière, une approche prudente, mais avec un signe d’admiration pour l'attitude de la main droite et de la main gauche tenant un verre de vin et son bras dans les écrits. Peut-être qu'il était également attentif à étudier avec eux. Il conserve son Talith sur les épaules, peut-être qu’au lieu de faire la prière, il parlait à un autre, mais qui c’est? Sa posture est droite, sereine, il semble optimiste.

Soutien vers la maturité: La pastorale n'est pas destinée à créer un comportement infantile, des personnes indépendantes. Tout part du dialogue, du partage et après chacun a ses propres tâches. L'Évangile nous propose de corriger et d’aider à croître à partir de la reconnaissance de sa mauvaise action, sans porter de jugement sur la responsabilité et la culpabilité. L’accompagnateur ne cède pas au fatalisme (qui ne prend pas de risque, n’a pas d'audace, qui se recroqueville) ni à la pusillanimité (manque de courage, les inviter à ce que le choix fait partie de l'ensemble...) (EG 172).

Pour atteindre un point de maturité, c'est à dire pour que les gens soient en mesure de vraiment libres de toutes décisions et responsables il est mieux de donner du temps, avec une immense patience, "Il est impossible que le jeune aille au rythme de l’accompagnateur, de même que l’accompagnateur à celui du jeune.

Troisième Moment

Se levant à l'heure même, ils retournèrent à Jérusalem, et ils trouvèrent les onze, et ceux qui étaient avec eux, assemblés et disant : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. Et ils racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin, et comment ils l'avaient reconnu au moment où il rompit le pain.” (Lc 24,33-35).

Derrière l’homme en Rouge. On peut apercevoir des hommes avec une grande bougie qui les éclaire, ils la tiennent dans leurs mains, d'autres mains font penser à une expression de joie, et sont en mouvement, avons-nous toujours à faire là aux hommes du premier moment? Ceux qui sont statiques et ne sont pas visibles ou alors ce sont d'autres, ceux du deuxième moment? Ou bien, ce sont les mêmes depuis le début?, et ils ont juste changé leurs positions et les attitudes ont changé à la suite du deuxième moment.

L’accompagnateur est un éducateur. Il est informé de ce qui se passe autour de lui. Éduquer n’est pas seulement transmettre des connaissances, mais "les accompagner par un idéal de vie et un projet social”2, qui pourrait être: vivifier la vie du jeune afin de l’emmener à jouer son rôle dans la société.

Il se laisse aider. Aller à la rencontre des partenaires potentiels dans la tâche d'accompagnement tels que les enseignants, les conseillers juridiques, les psychologues. Rechercher des partenaires parmi ceux qui composent l'Eglise, "une église en mesure de retourner à Jérusalem” un retour à la maison, en étant à l’écoute, une Église chaleureuse et non distante, froide et rigide, "Une Église capable de raviver les cœurs."3 En effectuant la tâche avec les autres, nous aide à mieux réaliser cette tâche.

Être à jour. Être un accompagnateur à l'ère du numérique. Aujourd'hui les connaissances sont de plus en plus à la portée des jeunes par d'autres moyens technologiques: télévision, téléphone, téléphone portable, Internet, réseaux sociaux (facebook, whatsApp, twitter, etc.), mais cet excès d'informations crée également la confusion; il est important d'organiser l'essence du message est de donner des critères de valeur aux jeunes pour les aider à discerner.

Nous avons besoin d'hommes et de femmes qui, à partir de leur expérience d'accompagnement savent comment être prudent, et qui ont la capacité de compréhension, l'art de la patience, de la docilité à l'Esprit pour veuiller sur les brebis qui nous sont confiées, dans le cas d’espèce: les jeunes de nos pays (EG 171).

L’Art et l’Accompagnement pastoral.

Soulignons quelques éléments similaires entre l'artiste et l’accompagnateur:

  • Personne patiente, le temps est son allié, avance marquant un rythme
  • Identifie ce qu’elle veut faire et le fait, continue à créer.
  • Personne passionnée, dédiée à ce qu'elle crée et fait
  • Personne avec des qualités: l'admiration, la contemplation.
  • Personne avec de l’expérience de ce qu'il fait
  • Personne qui fait ressortir le meilleur de lui-même.
  • Personne créative.

L’accompagnement pastoral selon "Evangelii Nuntiandi" nous rappelle que: “la fidélité au message dont nous sommes les serviteurs et des personnes à qui nous devons le transmettre intact et vivant, est l'axe central de l'évangélisation” (n°4). La rencontre... est une annonce... et une insertion dans un vaste processus de croissance et d’intégration de toutes les dimensions de la personne dans un cheminement communautaire d’écoute et de réponse. (EG 166) ... qui découle d'une expérience de foi et de service. Provoquant une formation et la maturation, ... et pas seulement une formation doctrinale (cf. EG. 160 et 161)... de façon fraternelle, accessible, dans le dialogue, chaque fois que cela est nécessaire... dans ce "art de l'accompagnement" (EG169).

L'accompagnement doit tendre de plus en plus vers Dieu, en qui nous pouvons parvenir à une véritable liberté. L’accompagnement serait contre-productif s’il devient une thérapie. Pour cela, il est nécessaire de prendre des précautions.

Grâce à ce travail, j’ai voulu mettre en évidence la figure de l’accompagnateur: Une personne qui veut effectuer ce service et possède des qualités: la proximité, l’écoute, le dialogue, le patience "si un aveugle conduit un autre aveugle, ils tomberont tous deux dans le fossé" (Matthieu 15.14). Il a un sens de la vie; motive les jeunes à vivre avec les autres l'expérience de la vie et de la foi; à voir Dieu dans les pauvres et les pauvres dans Dieu, est un témoignage de vie, par ses attitudes. En fin, l’accompagnateur est convaincu que le jeune est celui là qui devrait prendre les décisions nécessaires pour avancer dans la vie. Ce n’est pas l’accompagnateur qui décide du chemin à suivre, il accompagne en aidant le jeune à l'architecte et le protagoniste de sa propre histoire.

BIBLIOGRAPHIE

Savater, Fernando, “El valor de educar”, ed. Ariel, 14ª Edición, Barcelona.

Spadaro, Antonio, “El sueño del papa Francisco”, El rostro futuro de la Iglesia, Publicaciones claretianas, 2013.


REVISTAS.

Desiato, Massino, Reseña de “el valor de educar” de Fernando Savater, revista Educere, vol. 4 núm. 11 octubre-diciembre 2000, pp. 267-268, universidad de los andes, Venezuela.

Ubillus, José Antonio, “El rol del asesor en los grupos laicos de la FV” revista vicentiana julio-octubre 2002, Roma.

DOCUMENTOS

via pulchritudinis, Pontificio consejo para la cultura, camino privilegiado de evangelización y de dialogo. Documento final de la Asamblea Plenaria, 2006.

Evangelii Gaudium,Exhortación Apostólica, La alegría del Evangelio, Papa Francisco, 2013.


PAGINAS WEB

http://definicion.de/arte/#ixzz32HPdvD00 http://www.banrepcultural.org/blaavirtual/ayudadetareas/frecero/frecero3.htm http://www.slideshare.net/tomperez/qu-es-el-arte http://es.wikipedia.org/wiki/Arte https://app.box.com/s/ltgc9kt9i9daxv8rfqiy http://www.buzoncatolico.es/formacion/cultural/judiosvestidosytradiciones.html. http://www.tora.org.ar/ http://vocacionreligiosa.org/acompanamiento/ique-significa acompanamiento.html